Si vous faîtes face à une période difficile sur l’aspect financier, alors même que vous avez contracté un (ou plusieurs) prêt(s), le fait de solliciter un différé de crédit peut parfaitement s’envisager, dans le but d’atténuer temporairement votre charge financière. En effet, si vous vous demandez qu'est ce qu'un différé de crédit, nous aurons bien sûr l’occasion d’y revenir plus en détails, mais sachez qu’il s’agit d’un moyen pour suspendre tout ou partie de vos remboursements de prêts sur une période donnée. Néanmoins, dans la mesure où il s’agit d’un engagement réciproque, avec votre organisme prêteur, et qui peut avoir des conséquences significatives sur le long terme, il est crucial de s’y prendre de la meilleure manière possible. C’est précisément l’objet de cet article, dans lequel nous souhaitons vous guider et vous conseiller afin que, le cas échéant, vous puissiez demander un différé de crédit en toute connaissance de cause.

La définition d'un différé de crédit

Comme nous l’avons brièvement mentionné dans l’introduction, un différé de crédit peut être présenté comme un accord, entre vous-même et l’organisme auprès duquel vous avez obtenu un prêt, que vous rencontrez des difficultés à rembourser, afin que les paiements soient décalés dans le temps. Il peut s’agir d’un différé partiel, qui implique donc que vous continuiez à verser une mensualité à votre créancier mais de moindre importance, ou bien total, auquel cas vous ne paierez absolument rien pendant un laps de temps prédéfini. Quoi qu'il en soit, vous pourrez en savoir plus en suivant ce lien. Toutefois, gardez bien à l’esprit que le différé de crédit n’est pas, en aucun cas, un moyen d’optimisation budgétaire, car si les mensualités sont effectivement repoussées, les intérêts continuent de s’accumuler, d’où un montant global plus important dû au prêteur à la fin de l’opération. Qui plus est, il paraît évident que, si vous sollicitez cette facilité de paiement, les organismes prêteurs seront moins enclins à vous suivre sur d’éventuels projets futurs qui nécessiteraient un financement de leur part. Ce type de demande survient le plus souvent suite à une perte d’emploi, le temps de retrouver un poste qui vous permettra de couvrir correctement a minima vos dépenses contraintes, ou bien si de sévères soucis de santé entraînent une diminution significative de vos revenus. N’oublions pas non plus, bien sûr, des évènements ponctuels de moindre ampleur – tel qu’un changement immédiat et inévitable de véhicule, ou des réparations sur votre logement – qui peuvent impacter fortement votre trésorerie, mais sur une courte période : ce sont donc des situations dans lesquelles le différé de crédit prend tout son sens.

Les différentes étapes pour demander un différé de paiement

Si vous vous apercevez que vous ne serez pas en mesure de rembourser une échéance de crédit, et que vous souhaitez solliciter un différé de paiement, la première chose à faire consiste à prendre contact avec la banque (ou l’organisme qui vous accordé le prêt en question) afin de l’en informer. Indéniablement, le plus tôt sera le mieux, pour la simple et bonne raison que votre créancier vous sera gréé de l’avoir prévenu, et qu’il pourra peut-être envisager avec vous d’autres solutions, moins coûteuses sur le long terme, auxquelles vous n’auriez pas nécessairement pensé. Ensuite, il conviendra de monter votre dossier, afin d’appuyer la demande, avec l’ensemble des documents que l’organisme prêteur pourra réclamer, au travers de justificatifs liés à vos difficultés financières passagères, notamment. Ce dossier en question viendra en appui d’un argumentaire que vous aurez pris soin de préparer, en faisant preuve de transparence vis-à-vis de vos problématiques, et de la manière dont vous pensez les surmonter. Bien entendu, plus vous saurez convaincre votre auditoire, et meilleures seront vos chances d’obtenir une réponse favorable. Préparez-vous à la manière d’un entretien d’embauche, en anticipant les éventuelles questions que l’on pourrait vous poser, afin de savoir y répondre sans paraître déstabilisé. Se voir interroger sur sa santé, pour ne prendre que cet exemple, s’avère parfois anxiogène, d’où l’intérêt de ne pas être pris au dépourvu. Enfin, avant d’obtenir un accord par écrit, qui stipulera les termes du différé (avec les dates de début et de fin, ainsi que les montants concernés, en différenciant le capital des intérêts), sachez que vous devrez peut-être négocier avec votre prêteur afin qu’il accepte la demande. Il peut s’agir notamment de dire « oui » à un différé partiel, alors que vous aviez initialement prévu un différé total, ou bien de rapatrier vos comptes depuis d’autres banques pour les centraliser auprès de celle à laquelle vous sollicitez ce geste.

Les quelques éléments qu’il est préférable de garder à l’esprit

Si nous pouvons vous donner quelques conseils afin de maximiser vos chances d’avoir une réponse favorable à une demande de différé de crédit, le premier d’entre eux serait d’entrer en relation aussi rapidement que possible avec votre créancier. Celui-ci sera en effet plus enclin à vous aider de bonne grâce s’il estime que vous manifestez une volonté franche de gérer vos difficultés de manière responsable. Dans le même ordre d’idée, et cela recoupe les étapes précédemment listées, lorsque vous devrez défendre votre cas auprès d’un organisme prêteur, sachez qu’une préparation soignée témoignera du fait que vous avez pleinement conscience du sérieux de la situation. Gardez évidemment toujours un comportement calme et poli, et soyez honnête, d’abord avec vous-même puis avec votre interlocuteur. Les organismes de prêt savent parfaitement reconnaître les causes profondes d’une demande de différé de paiement. Or, si vous vous obstinez à ne pas les étaler au grand jour, si l’on peut dire, ils considéreront que vous n’avez pas la crédibilité suffisante à leur offrir pour justifier une réponse favorable de leur part. Enfin, et c’est presque une évidence, lorsque vous aurez obtenu un différé de crédit, veillez à respecter scrupuleusement les conditions mentionnées dans l’accord passé avec votre créancier. Dans le cas contraire, ce n’est pas non seulement les bonnes relations avec ledit prêteur qui sont en jeu, mais la façon dont tous les organismes de crédit vous percevront à l’avenir.